PAIRE DE POTS AVEC BOUQUETS DE FLEURS MANUFACTURE DUC D’ANGOULEME.

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PAIRE DE POTS RONDS PARIS MANUFACTURE DU DUC D’ANGOULEME RUE DE BONDI ( 1780-1828 ) MARQUES EN ROUGE A LA VIGNETTE VERS 1790 AVEC DES BOUQUETS EN TOLE PEINTE ET FLEURS EN PORCELAINE PLUS TARDIVES.

Hauteur des pots: 9 cm / Hauteur totale: 25 cm

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Paire de pots ronds munis d’anses en forme d’anneaux à fond or et sur chaque face de deux oiseaux posés sur des arbres feuillus à décor polychrome. Galon sur le bord supérieur de fleurettes entourées d’un rang de perles et de feuillages stylisés sur un fond pointillé or. Peignés et filet or sur le bord supérieur et à la base.

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A l’intérieur nous découvrons une plaque en porcelaine blanche adhérente avec en son centre un orifice qui permet de poser le bouquet de fleurs avec branchages,feuillages en tôle verte et fleurs ( quelques éclats ) en porcelaine polychrome dans le style de Vincennes.

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HISTOIRE DES BOUQUETS DE FLEURS

Les fleurs de porcelaine sont une spécialité que l’on doit initialement à la célèbre Manufacture Royale de Saxe, appelée plus communément la Manufacture de Meissen (nom de la ville où elle est établie) dès 1709 par Frédéric Böttger. Cette invention et la maîtrise technique des porcelaines de Saxe parviennent en France grâce aux nombreux cadeaux diplomatiques d’Auguste III, roi de Pologne et électeur de Saxe, dont la fille Marie-Josèphe épousa en 1947 le fils unique de Louis XV.
La Manufacture française de Vincennes (ancienne dénomination de la Manufacture de Sèvres avant 1756) sera fortement soutenue par le Roi Louis XV afin de concurrencer directement les productions de Meissen.
Logiquement, Vincennes cherche à reproduire les modèles et ornements de Meissen, et en 1741 elle ouvre « La Fleurisserie », un atelier où une vingtaine de jeunes filles créent toutes sortes de fleurs, plus naturalistes les unes que les autres. Vincennes rattrape rapidement son retard initial pour finalement parvenir à une maîtrise technique de la production de fleurs, parfois jugée supérieure à celle de Meissen par certaines personnalités importantes comme le Duc de Luynes.
L’aboutissement de l’excellence de la production des fleurs en porcelaine se retrouve par exemple dans ce bouquet, créé par la Manufacture de Vincennes en 1751.

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Comme dans ce bouquet, les fleurs de porcelaine étaient utilisées par les célèbres marchands-merciers du XVIIIème pour être ensuite montées sur des structures en métal ou en bronze pour en faire des lustres, appliques, suspensions ou des compositions plus complexe. Ce style fût très apprécié du Roi Louis XV et de Madame de Pompadour. Ces fleurs aux couleurs vives étaient destinées à être utilisées comme ornements de table. En hiver, lorsque les fleurs fraîches n’étaient pas disponibles, ces fleurs en porcelaine pouvaient être parfumées avec des parfums et de l’eau de rose. En 1750, les fleurs représentaient les cinq sixièmes de la production de la manufacture et ce succès était aidé par le privilège royal qui empêchait toute autre manufacture de les fabriquer ou de les peindre.

HISTOIRE DE LA MANUFACTURE DU DUC D’ANGOULEME

La manufacture de porcelaine de Dihl et Guérhard est l’une des rares manufactures parisiennes nées sous l’ancien régime à avoir survécu à la révolution française et rencontré un grand succès au début du XIXe siècle. Les raisons de ces persistance et succès sont multiples mais tiennent en grande partie aux caractères et qualités de ses propriétaires. Christophe Dihl, sculpteur s’associe le 25 février 1781 à Antoine Guérhard, bourgeois de Paris et sa femme Louis-Madeleine Croizé pour établir une manufacture de porcelaine rue de Bondy, l’un apportant son industrie, son talent, ses soins et une grande quantité de moules, les époux fournissant de leur côté 8.000 livres de fonds. Pour échapper aux interdictions formulées dans les privilèges de la manufacture de Sèvres, ils se placent sous la protection du très jeune duc d’Angoulême.

En 1785, la manufacture emploie déjà 12 sculpteurs et 30 peintres et se dit accablée de commandes et vendre considérablement. En 1787, un contemporain estime que la manufacture de Dihl et Guérhard égale à quelque chose près celle de Sèvres. Cette même année, les associés apportent 432.000 livres et déplacent la manufacture dans l’hôtel Bergeret qu’ils achètent rue du Temple. Des visiteurs illustres s’y succèdent : la baronne d’Oberkirch accompagne en 1786 la duchesse de Bourbon et remarque des vases et des services magnifiques. Gouverneur Morris, représentant des Etats Unis à Paris, achète à partir de 1789 des porcelaines pour Georges Washington, notant dans son journal : « nous trouvons que la porcelaine ici est plus élégante et meilleur marché que celle de Sèvres ». En l’an VI (1797-98), Dihl reçoit une récompense à l’exposition des produits de l’industrie pour y avoir présenté des tableaux peints sur porcelaine. Cette même année, Dilh épouse Mme Guérhard, veuve depuis 1793, en présence des meilleurs peintres de la manufacture : Sauvage, Le Guay et sa jeune épouse Marie Victoire Jaquotot. C’est également en 1797 que Le Guay réalise le portrait de Christophe Dihl sur plaque de porcelaine, aujourd’hui conservé au musée de Sèvres où l’on aperçoit sur le bureau un vase fuseau à bandeau à fond écaille décoré d’une frise d’enfants en grisaille probablement par Piat-Joseph Sauvage.

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