PAIRE DE CANDÉLABRES AU PUTTO EN BRONZE DORÉ D’ÉPOQUE LOUIS XVI,
SOUTENANT DEUX BRANCHES D’OU EMERGENT TROIS LUMIERES.REPOSE SUR UNE BASE EN GRANITE TERMINE PAR DES PIEDS BOULE.
VERS 1775-1780, D’APRÈS UN MODÈLE DE LOUIS-SIMON BOIZOT ET DU BRONZIER FRANÇOIS RÉMOND.
H. 51 L. 23 cm.



Louis-Simon Boizot, né à Paris le 9 octobre 1743 et mort dans la même ville le 10 mars 1809, est un sculpteur néo-classique français.
Biographie
Fils du peintre Antoine Boizot et frère aîné de la graveuse Marie-Louise-Adélaide, Louis-Simon Boizot est l’élève du sculpteur Michel-Ange Slodtz lorsqu’il remporte, en 1762, le premier prix de Rome en sculpture sur le thème de La Mort de Germanicus. Il intègre alors l’Ecole royale des élèves protégés. Ce succès lui permet également de partir pour Rome en 1765 où il séjourne pendant cinq ans à l’Académie de France. Agréé par l’Académie dès son retour en France, il ne devient toutefois académicien qu’en 1778 avec une statue de Méléagre. Dès 1773, il expose au Salon.
Il est nommé professeur à l’Ecole des beaux-arts le 21 décembre 1805 ; il y est remplacé par Philippe-Laurent Roland en 1809 et membre de l’Institut.
Hormis des commandes impériales de Catherine II de Russie alors qu’il se trouve à Rome, Boizot travaille majoritairement pour la capitale française en créant principalement des décors sculptés pour des bâtiments publics tels que le palais Bourbon (1772), l’église sainte-Geneviève (1776-1777) ou l’église Saint-Sulpice (1777-1787).
En 1783, le comte d’Angiviller lui demande, dans le cadre de la série de portraits des « Grands Hommes », une statue de Racine. La reine Marie-Antoinette lui commande entre autres deux bustes : l’un de Louis xvi, l’autre de son frère l’empereur d’Autriche Joseph II.
Boizot acquiert toutefois une notoriété certaine lorsqu’il succède, en 1773, au sculpteur Falconet à la tête des ateliers de sculptures de la Manufacture de Sèvres . Jusqu’en 1785, il créa de petits modèles allégoriques selon les nouveaux canons néo-classiques qui tranchaient avec la tradition élégante et gracieuse qui prévalait jusqu’alors. Il a aussi travaillé pour la très réputée manufacture Dihl et Guérhard rue du Temple à Paris avant 1809 (pendant son temps à Sèvres).


Avant et après nettoyage des candélabres.
François Rémond est né à Paris en 1747 et a commencé son apprentissage en 1763. En 1774, il est devenu maître dans la guilde des doreurs de bronze.
Il était un travailleur prolifique et fut considéré comme l’un des meilleurs doreurs, sculpteurs de bronze, de son temps Son travail et son savoir-faire étaient en demande.
Il a réalisé de nombreuses commissions pour le célèbre marchand mercier Dominique Daguerre. Il a créé des œuvres dans le style turc alors en vogue pour Louis xvi et sa famille.
Rémond a réalisé des urnes, des chenêts et des candélabres. Il a travaillé avec le ciseleur Pierre Gouthière sur certaines de ses plus grandes œuvres avant 1788. Rémond et Gouthière étaient connus pour leur capacité à créer des dorures mates et brunies. Ils réalisaient des montures élaborées en bronze doré pour des pendules de cheminée, des meubles ou des statues qui incorporaient des créatures de la mythologie ou des espèces rares comme des chameaux et des autruches. Rémond a également produit des ornements pour les horlogers et les ébénistes.
Il a conçu des ornementations en bronze pour le fabricant de meubles Jean-Henri Riesener (1734-1806).
En août 1774, l’ébéniste David Roentgen, de Neuwied sur le Rhin, a rencontré Rémond à Paris. Ce devait être le début d’une longue et fructueuse relation entre les deux hommes6.
Par la suite la plupart des pièces de Roentgen ont été ornées de bronzes réalisées à Paris par Rémond avec parfois des sculptures d’artistes tels Louis-Simon Boizot.
Roentgen vendit un bureau dit « à rouleau » à la Grande Catherine en avril 1786, décoré d’éléments en bronze réalisés par Rémond, avec un carillon. L’horloge intègre une ornementation de sculptures en bronze montrant toute l’habileté et l’art de Rémond.
Un exemplaire de son travail, une cheminée néo-classique très élaborée, faite en 1784 d’après un dessin de François-Joseph Bélanger (1744-1818), avec des figures de bronze représentant des satyresses sculptées par Jean-Joseph Foucou (1739 -1815) est conservée par le Metropolitan Museum of Art. Cet ouvrage avait été commandé pour le Grand Salon Ovale de l’hotel Thellusson à Paris. La cheminée est faite de marbre Verde di Levanto, de bronze patiné et bronze doré.
François Rémond est mort à Paris en 1812.
Le granite:Les mots granite et granit sont transcrits de l’italien granito (mêmes sens), construit sur le latin granum (« grain ») en référence à la texture granuleuse (phanéritique) des granites et plus généralement des granits. Ce terme apparaît pour la première fois dans le Dictionnaire de la Crusca ; il est ensuite repris par Andrea Cesalpino dans son ouvrage De metallicis en 1596, puis par Joseph Pitton de Tournefort dans sa Relation d’un voyage du Levant fait par ordre du roy en 1717.
L’histoire du granite commence en carrière d’où il est extrait au moyen du minage (répartition de charges d’explosifs dans des trous réalisés par des forages selon un écartement, appelé maille) ou par sciage au câble diamanté (technique apparue dans les années 1970 dans les carrières de marbre italiennes). Les blocs ainsi extraits sont ensuite acheminés vers les usines ou ateliers où ils subissent plusieurs opérations mécanisées de transformation (dégrossissage aux coins éclateurs et à la masse, débitage par sciage, diverses façons de taille et de finitions de surface) jusqu’à obtenir les produits finis commandés par la clientèle. La taille manuelle reste utilisée pour le façonnage d’un certain nombre de produits.

