PENDULETTE BACCHUS ENFANT AU TAMBOUR
BRONZE CISELE ET DORE, CADRAN EMAIL CHIFFRE ROMAIN, MOUVEMENT A COQ SIGNE BERTHOUD A PARIS
PARIS FIN XVIII ème SIECLE
HAUTEUR : 24 CM
Notre pendulette est en parfaite état de marche.
Ferdinand Berthoud, né le à Plancemont-sur-Couvet (Principauté de Neuchâtel, Royaume de Prusse) et mort à Groslay (Val d’Oise) le , est un horloger et chercheur neuchâtelois. Il accède à la maîtrise d’horloger à Paris en 1753. Celui qui occupa la position d’Horloger Mécanicien du Roi et de la Marine, laisse une œuvre d’une ampleur exceptionnelle, notamment dans le domaine des chronomètres de marine.
Ferdinand Berthoud est naît à Plancemont (canton de Neuchâtel, en Suisse) le 18 mars 1727 dans une famille de notables et d’horlogers-penduliers.
En 1741, à seulement 14 ans, Berthoud commence un apprentissage de pendulier chez son frère Jean-Henry à Couvet et reçoit une solide instruction scientifique. Le 13 avril 1745, Ferdinand Berthoud termine sa formation et reçoit une attestation d’apprentissage d’horloger-pendulier.
En 1745, Ferdinand Berthoud, âgé de 18 ans, s’installe à Paris pour se perfectionner chez les maîtres horlogers de la capitale ; il travaille entre autres chez Pierre Le Roy (1717-1785), qui deviendra son concurrent. Le 4 décembre 1753, par un arrêt du Conseil d’État, par faveur spéciale du souverain, en contradiction avec les règlements corporatifs, Berthoud reçoit le titre de maître horloger.
En 1755, Berthoud se voit confier la rédaction d’une série d’articles sur l’horlogerie pour l’Encyclopédie de Diderot.
En 1763, Berthoud, Étienne Camus et Lalande sont désignés par le Roi pour aller étudier à Londres l’horloge marine H4 de John Harrison.
Harrison montre ses modèles H1, H2 et H3, contre une récompense de 500 livres) mais refuse de montrer la fameuse H4, la plus aboutie. Berthoud profite néanmoins de ce voyage pour s’introduire dans les milieux scientifiques anglais et se faire élire le 16 février 1764 « membre associé étranger » de la Royal Society.
En 1764, l’Académie charge deux de ses membres, Duhamel du Monceau et Jean Chappe de mettre à l’épreuve en mer, la montre marine n° 3 de Berthoud. Ferdinand Berthoud apporte personnellement la montre à Brest et assiste à l’épreuve, sur la frégate L’Hirondelle.
En 1765, Berthoud entreprend un second voyage à Londres en 1765, pour rencontrer Harrison par l’intermédiaire de Heinrich von Brühl, ministre de Saxe, mais essuiera un nouveau refus : Harrison exigeait la somme rédhibitoire de 4.000 livres pour présenter la description de sa montre. C’est finalement l’horloger anglais Thomas Mudge qui lui décrit le principe de fonctionnement de la montre H4, sans la lui montrer physiquement. Le 7 mai 1766, Berthoud adresse un mémoire au Ministre de la Marine – Choiseul – exposant ses projets d’horloges marines n° 6 et n° 8, selon la technique anglaise et assortie de deux revendications : une pension de 3.000 livres en compensation de son travail passé sur les précédentes horloges marines et en prévision des frais qu’il estimait pour la réalisation des deux nouvelles, et le titre d’horloger mécanicien du Roi et de la Marine. Le 24 juillet 1766, le Roi accepte de financer le projet de construction des deux horloges marines.
Le 3 novembre 1768, pour s’assurer de la qualité et de l’efficacité des nouvelles montres marines, Choiseul charge Fleurieu et Pingré de les éprouver sur la corvette L’Isis lors d’un voyage aller-retour de Rochefort à Saint-Domingue. Les horloges traversent avec succès les épreuves de ce voyage long de 10 mois.
En 1769, Berthoud fait venir à Paris, de Couvet (Principauté de Neuchâtel), son neveu Pierre-Louis (dit Louis) Berthoud (1754-1813) pour prolonger sa formation d’horloger et le seconder dans la construction et l’entretien des horloges marines qu’il fournit aux Marines française et espagnole.
Le 1er avril 1770, fort du succès des horloges marines n° 6 et n° 8, Ferdinand Berthoud reçoit le brevet d’Horloger Mécanicien du Roi et de la Marine, une pension annuelle de 3.000 livres et la charge de l’inspection de la construction des horloges marines. Il reçoit une commande royale de 20 horloges marines qui seront rapidement embarquées lors de diverses campagnes maritimes, d’exploration et de cartographie. Berthoud est élu en 1795 membre résident de la première classe à la section des Arts Mécaniques de l’Institut National. Depuis la Révolution, Berthoud, installé au Louvre et pensionné de l’État, ne cesse de travailler à ses horloges et continue à veiller à l’entretien des horloges marines. Cependant, et avant tout, il réserve du temps à la rédaction de son ouvrage le plus important : Histoire de la Mesure du temps (1802).
Le 17 juillet 1804, Berthoud reçoit de Napoléon le titre de Chevalier de la Légion d’honneur en tant que membre de l’Institut.
Le 20 juin 1807, Ferdinand Berthoud décède à Groslay. Il est enterré à Groslay (Val-d’Oise) – où l’on trouve son buste, depuis 1907, place Ferdinand Berthoud. Ferdinand étant resté sans enfants, ce sont les fils de Louis, Jean-Louis Berthoud (1793-1880) et Charles-Auguste Berthoud (1798-1876) qui reprennent la production, signant désormais leurs instruments «Berthoud Frères».