SEMAINIER CANABAS

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SEMAINIER A SEPT TIROIRS

MONTANTS A PANS COUPES A CANNELURES

EN ACAJOU MASSIF ET PLACAGE D’ACAJOU SUR BÂTI DE CHÊNE, BRONZE CISELE ET DORE, MARBRE GRIS SAINT-ANNE

PARIS VERS 1780, ATTRIBUE A CANABAS

DIMENSIONS: largeur: 59 cm – profondeur: 31 cm – hauteur: 140 cm

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Bronze ciselé et doré de la partie haute du pan coupé.

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Bronze ciselé et doré de la partie basse du pan coupé.

L’ACAJOU

 L’acajou fut à l’origine utilisé dans des centres provinciaux (meubles de ports : armoire bordelaise) ou à l’étranger (dès le début du XVIIIe siècle en Angleterre : table cabaret anglaise vers 1720). Il ne s’impose à Paris que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. D’abord réservé à certains usages (la toilette ou le repas : meuble-rafraîchissoir de Canabas, vers 1770), l’acajou devient sous le règne de Louis XVI le bois noble par excellence, utilisé en massif ou en placage (meubles de Riesener et Leleu). La famille Gohin par Louis-Léopold Boilly (1761-1845), daté 1787, résume d’une certaine manière les rapports entre acajou et commerce des îles. L’un des personnages est assis à un grand bureau à cylindre en acajou alors qu’un autre montre fièrement un tableau représentant un vaisseau, symbole de sa fortune bâtie aux Indes françaises.

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Deux vues des ports de Toulouse et Marseille par Jean-Baptiste-François Genillon (1750-1829), l’une datée 1778, évoquent l’importance des ports comme lieu de circulation des marchandises et des idées nouvelles ; cinq vues des jardins de Benfica au Portugal par Jean Pillement (1728-1808), réalisées en 1785, rappellent la part active que jouaient les différentes nations dans cette aventure.

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Salle du musée des arts décoratifs

 

CANABAS Joseph Gengenbach

Joseph Gengenbach dit Canabas (1715-1797) – maîtrise obtenue le 1 avril 1766 : D’origine allemande, Canabas – de son vrai nom Joseph Gengenbach – arrive à Paris dans les années 1740. À la fois ébéniste et menuisier, il utilise aussi bien le placage que le bois massif.

Ses talents sont employés à cette époque par des ébénistes fameux, comme Jean-François Oeben ou Pierre Migeon alors qu’il exerce comme ouvrier privilégié rue de Charonne. Le livre des ouvriers de ce dernier, qui est aussi marchand, témoigne des livraisons de meubles opérées par Canabas jusqu’en 1761.

Une fois obtenues ses lettres de maîtrise, il déploie son activité depuis la grande rue du Faubourg Saint-Antoine au service d’une clientèle privée et de quelques marchands réputés comme les frères Presle.

Canabas s’impose alors comme un spécialiste des meubles pratiques et souvent de conception nouvelle. Il réalise ainsi un grand nombre de meubles menus et soignés au cours de sa carrière. Sa manière est très particulière : il emploie des bois d’acajou d’une qualité rare, d’une remarquable couleur, d’un grain très serré et il se différencie dans la perfection de leur ébénisterie. Une sobriété extrême est de mise et ne laisse place pour tout décor qu’à quelques moulures discrètes. Les bronzes sont pratiquement absents. Quelques modèles appartiennent au style transition avec encore des pieds légèrement galbés. Mais la plus grande partie d’entre eux se rattache à un style Louis XVI. Ils sont scrupuleusement étudiés pour servir à des usages précis.

Après le passage de la Révolution, la prospérité regagne à nouveau Canabas jusqu’à son décès sous le Directoire.

Lors de sa vente, son atelier comprend encore selon les affiches et les avis toute une série de « secrétaires, commodes, guéridons, bureaux, tables à coulisse et à patins, tables de nuit à cylindre, consoles, toilettes d’homme et de femme, chiffonnières, fauteuils de bureau et autres objets, pour la plupart en acajou massif, ornés de cuivre et dans le meilleur goût ».

BIBLIOGRAPHIE

  • Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle – Pierre Kjellberg – Les Editions de l’Amateur – 1989
  • Les ébénistes du XVIIIe siècle – Comte François de Salverte – Les éditions d’Art et d’Histoire – 1934
  • L’Art et la manière des Maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle. – Nicolay Jean – Pygmalion – 1976

 

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