Attribué à FONSEQUE & OLIVE – Broche en or 18K 750‰ et argent 2nd titre 800‰, représentant une grappe de raisin chasselas en verre vert, la tige sertie de diamants de taille rose. Modèle créé en 1889
Dim. 2,30 x 2,60 cm Poids brut 8,10 g
« Olive composa un grand nombre des intéressants modèles qui ont contribué à la prospérité de la maison Fonsèque et Olive, entre autres les broches «grain de café» en 1885, dont l’écrin représentait une balle de café, et, en 1889, «le raisin» dans une petite caisse de chasselas de Fontainebleau, qui eurent une si grande vogue pendant plusieurs années. Il fut également l’initiateur, en 1886, du bijou-médaille dont la Diane de Vernier est le prototype, genre si largement exploité depuis. »
Paris était au 19e siècle la capitale du monde. Théâtre, peinture, musique – pas un genre qui n’a pas été porté au plus haut niveau artistique. L’art de la joaillerie n’a bien sûr pas fait exception et les noms des grands maîtres parisiens sonnent toujours comme les noms des dieux de l’histoire de la joaillerie: Falize, Chaumet, Lalique et Fouquet, pour n’en citer que quelques-uns – tous ont façonné l’histoire avec leurs œuvres des bijoux et de la mode à travers l’Europe. La bible de cette histoire de joaillerie est Opus Magnum, publiée en trois volumes à Paris en 1908 La bijouterie française au XIXe siècle par Henri Vever. Il décrit l’histoire de la joaillerie française au XIXe siècle. Siècle sur des centaines de pages avec d’innombrables illustrations et avec son travail, il a co-fondé le canon de l’histoire de la joaillerie. Trouver un design, dont l’un est mentionné et illustré dans cette histoire maîtresse de l’art joaillier français, est donc particulièrement chanceux. Mais avec l’extraordinaire broche que nous vous présentons ici, nous avons justement une telle pièce: l’œuvre de la Maison Fonsèque & Olive montre deux raisins verts dodus en verre givré velouté, accrochés à une branche en or rose. Une tige sertie de diamants s’enroule en dessous et en même temps dissimule intelligemment la broche. Ce qui est particulièrement habile dans le choix du matériau, c’est le fait que les raisins sont légèrement translucides – comme pour les vrais fruits. Le créateur et orfèvre de la broche n’était pas étranger: M. Olive avait longtemps travaillé comme maître orfèvre pour nul autre que Lucien Falize jusqu’à ce qu’il ouvre son propre atelier avec Fonsèque en 1885. Le design de la broche raisin a été créé en 1889 et la broche, proposée en différentes versions, était à la mode à Paris pendant plusieurs années, grâce à son charme et à l’extraordinaire attrait des baies au design naturaliste. Les broches raisins de Fonsèque & Olive font toujours partie des créations emblématiques de la Belle Époque. Notre exemple de vigne verte est en excellent état et reste une pièce amusante et charmante à ce jour. L’illustration de la broche en raisin se trouve dans Henri Vever: La bijouterie française au XIXe siècle (1800–1900), 3 vol., Paris 1906-1908, ici vol. 3: Troisième République. 1870–1900, Paris 1908, p. 532. Vous pouvez également trouver une version numérisée du troisième volume ici. Le Victoria & Albert Museum de Londres z. B. a une version similaire de la broche, qui peut être consulté en ligne.