TAUROMACHIE

HAKOB MARKAROVICH GYURJYAN DIT AKOP GURDJAN ( 1881-1948 )

TERRE CUITE D’EDITION, CORRIDA

SCULPTURE ART DECO CUBISME MODELE CREE EN 1923

SIGNEE SUR LA TERRASSE EN BAS A DROITE

H: 28 cm – L: 26 cm – P: 9 cm

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BIOGRAPHIE

L’enfance, le début du chemin vers la création Capture d’écran 2021-06-01 à 15.10.57

Hakob Gurdjan est né à Susha dans une famille pauvre arménienne. Il est le 6ème d’une fratrie de 8 enfants. A la mort de ses parents, il est élevé par son frère Grikor. Il étudie à l’école locale arménienne, où travaille également l’ethnologue arménien réputé Yervand Lalayan. Durant son enfance il réalise des sculptures d’animaux en calcaire et en pierre souvent au détriment de ses études au grand dam de ses proches.

En 1899, Grikor le fait entrer à l’école privée Fidler de Moscou. Il y étudie jusqu’en 1904. A Moscou, Gyurjyan rencontre le sculpteur Paolo Trubestkoy( il est surnommé le Rodin russe ) qui l’autorise à travailler dans son atelier et aide financièrement le sculpteur en herbe. En 1900, son compatriote Gyurjyan Stepan Aghajanyan remarque son travail et lui conseille de poursuivre ses études à Paris.

Après le collège, Akop emménage à Bakou où il travaille en tant que dessinateur puis il fait son service militaire durant 2 ans dans un bataillon d’ingénierie.

Ses études et son travail en France

En 1906, il épouse Shushinka Haykanush Galumyan et, sur l’insistance de sa famille, entre à la faculté de médecine de Montpellier. Il ne montre que très peu d’intérêt pour cette nouvelle profession et déménage pour Paris à l’été 1907. A l’automne, Gyurjyan entre à l’académie Julian. Il a pour professeurs Paul Landowski, Rau Charles Vernet et Henri Léon Graber. Au fils des ans, il reçoit de nombreux prix. Il est tout particulièrement influencé par le travail d’Auguste Rodin dans l’atelier duquel il a travaillé.

Le retour en Russie

A l’automne 1914, après le déclenchement de la 1ere guerre mondiale, il retourne vivre 6 ans en Russie où il rencontre Gorki et Mustamyaki dont il réalise le deuxième portrait. Il passe la plupart de son temps à Moscou.

En 1915, Gyurjyan participe à une exposition « le monde de l’Art » sans que son travail soit remarqué. Fin 1916, il se rend à Tiflis où il passe plusieurs mois.

Durant la Révolution d’Octobre, il est à Moscou. Pendant 4 ans, le sculpteur travaille dans les difficiles conditions de la guerre civile russe, sous les auspices de la politique de « propagande monumentale » déclarée dans le pays.

L’arrivée en France

Au début de l’année 1921, Gyurjyan obtient l’autorisation de voyager en France. La raison (au moins officielle) est la crainte de ce qu’est devenu son travail. Arrivé à Paris, Gyurjyan découvre l’état pitoyable de ses oeuvres : l’atelier a été occupé et pillé, nombre de ses oeuvres sont en mauvais état, certaines sont cassées. Après s’être installé à Tours, le sculpteur revient à Paris où il s’engage dans d’intenses activités créatrices, gagnant sa vie en tant qu’enseignant.

Fin septembre 1923, à l’invitation d’un riche américain, Gurdjyan se rend à New York pour enseigner la sculpture. Aux USA, en l’absence de commandes, il est confronté aux difficultés matérielles. En mars-avril 1924, le sculpteur parvient néanmoins à organiser une exposition à la Kingor Gallery. L’exposition est un succès et Gyurjyan vend enfin plusieurs de ses œuvres et obtient commande d’un bas-relief.

Le travail de Gyurjyan devient de plus en plus recherché et, en mars 1926, il a l’opportunité d’organiser une exposition personnelle dans l’un des plus célèbres centres d’exposition à Paris – l’Hôtel Jean Charpentier où il expose une centaine d’œuvres. L’exposition est un succès et la presse s’en fait écho. La situation financière de Gyurjyan s’améliore enfin. Entre 1925 et 1930, le sculpteur prend part à de nombreuses expositions artistiques françaises, russes et arméniennes dans plusieurs villes de France, de Belgique et du Japon.

France (1927-1948)

Cette période a été la plus productive d’Hakop Gurdjan tant professionnellement que personnellement. C’est à cette époque que furent créer la plupart de ses œuvres majeures. Sa renommée continue à croître, il participe activement à de multiples expositions tant en France qu’à l’étranger. De riches collectionneurs et quelques musées acquièrent ses œuvres.

En marge de ses succès il y eut également des échecs. C’est ainsi que le projet de monument aux soldats arméniens de la 1ère guerre mondiale fut rejeté. A la mort d’Andranik, le Comité du Monument considéra le prix trop élevé et refusa de l’installer. Le monument en hommage à Alexander Puschkin, commandé par la communauté russe de Paris ne fut jamais installé.

A partir de 1935, Gyurjyan commence à développer une angine de poitrine qui sera à l’origine de sa mort. La maladie en se développant interfère avec son activité artistique. Durant les années d’après-guerre, la maladie empêche presque Gyurjyan de s’engager dans la sculpture et il s’oriente alors vers la peinture. Les finitions de « Head of the Negro », le dernier travail de Gyurjyan avant sa mort, ne seront jamais réalisées.Capture d’écran 2021-05-10 à 21.46.31 2

CREATIVITE

Les premières œuvres

La State Art Gallery d’Arménie abrite quelques travaux d’étudiant de Gyurjyan dont un torse de femme en gypse (1908-1909). Parmi les premières œuvres du sculpteur, des bustes d’Arshak Chobanyan (1911) et Maxim Gorki (1912), les bas-reliefs « Labours » et « Paysanne arménienne », la sculpture « Vol » (1912) dédicacée au massacre arméno-tatar de 1905.

Le travail de Gyurjyan de 1911 -1912 est marqué par la grande influence de Rodin. Cette période inclue des œuvres telles que les bustes de Léo Tolstoy (1911), de Margarita Shirvanzade (1911), de S Melikov et A. Melikova (1912 tout les deux), d’I. Dobrovein (1913). Le travail sur le buste de Tolstoy dura environ 4 ans, le buste en plâtre de 1913 fut repliqué en 1914 par un buste en marbre.

Dans ses travaux suivants, Gyurjyan s’affranchi de l’influence de Rodin et réalise autre chose que des portraits. Parmi ces travaux « Démon dormant et Christ », quatre études pour la composition du « Démon assis ». Au même moment, Gyurjyan créé un set de bureau pour l’industriel Kuznetsov. Parmi les 8 objets de ce set, une lampe de bureau (« Poursuite de la lumière »), un coupe-papier et un presse-papiers ont été préservé.

La Russie

De retour en Russie, Gyurjyan crée une série de portraits. Le second buste de Maxim Gorki (1914) que l’écrivain considère comme sa meilleure représentation, une petite figurine « Gorki au travail », des bustes de Feodor Chaliapine (1914 et 1916), le « Portrait de Sergei Rachmaninov » (1915) considéré comme l’une des œuvres les plus réputée du sculpteur. Trois sculptures réalisées en 1915 sont présentées à une exposition à Moscou. A Moscou, il réalise également un portrait du compositeur Alexander Scriabin (1915).

Lors d’un séjour à Tiflis, Gyurjyan réalise quatre portraits : Alexander Shirvanzade, Andranik Ozanyan, Gurgen Khan-Signakhsky et A. Melik-Azaryants.

La période soviétique

Après l’instauration du régime soviétique, Gyurjyan débute la réalisation d’un monument à Mikhail Vrubel sur lequel il passera 2 ans. Malheureusement, lors d’une nuit particulièrement froide de 1919, le manque de chaleur dans l’atelier fait éclater le monument quasiment terminé. Une photographie est l’unique vestige de cette sculpture de mauvaise facture.

Gyurjyan réalise plusieurs portraits sur chevalet dont ceux de Vahran Teryan et Anatoly Lunacharsky.  Dans la lignée du travail de 1910, un second bas-relief « Labours » est réalisé, malheureusement sans rapport avec le précédent.

France (1921 – 1926)

Le premier travail du sculpteur en France, le portrait de Tigran Kelekyan (1921) ne rencontra pas un grand succès. Le portrait de l’homme d’affaire Serop Svadzhyan (1921- 1922) fut mieux accueilli. Gyurjyan a retranscris avec précision les caractéristiques physiques et le caractère de Svajyan, sans en adoucir les détails. Malheureusement, par manque de ressemblance, l’homme d’affaire n’accepte pas le travail.

Les portraits de femmes les plus réputés de cette période sont : un portrait de Sabatier (1923) , de Krichevskaya (1924) et d’Aketanier (1924). Le premier portrait se caractérise par le fait que le modèle est présenté (de plein pied ) sur toute sa hauteur ce qui est inhabituel dans le travail de Gyurjyan. Il faut également noter la « Tête d’une jeune fille Russe ». Parmi les portraits d’hommes, le plus marquant est la « Tête d’un jeune homme » (1926).

Le premier séjour en France de Gyurdjyan est marqué par un nombre relativement grand de thèmes de travail. Pendant cette période le sculpteur réalise environ 25 compositions dont les plus connues sont :

  • La danse (2 sculptures « Danses caucasiennes » en 1922 et 1926 ; « Danse » en 1922 et « Tango « en 1925) ;
  • Le sport (sculptures « Sport » et « Boxe » en 1923, sculpture du groupe « Corrida » en 1923) ;
  • L’histoire de l’Evangile qui inspire la sculpture « Pieta », une pierre tombale déclinée en plusieurs versions. De 1922 à 1939, le sculpteur réalise plusieurs oeuvres sur ce thème, aussi bien des bas-reliefs que des sculptures en pierre, en terre-cuite et en bois. La taille varie entre 25 cm et la taille réelle
  • La représentation de certains sentiments (« Prière », « Désespoir », « Sérénité ») ;
  • Des thèmes anciens (les sculptures « Victoire », « Leda » et « Diana »). La « Victoire » (1923) représente la déesse Nick, dans un char, au-dessus des nuages. En fait, cette composition monumentale est presque un bas-relief. Gyurjya a même rêvé de le graver dans les rochers de Susha. Le socle de « Leda » comporte un bas-relief et plusieurs statues. Le bas-relief « Dina » représente une déesse ailée et un cerf ;
  • Des personnages historiques et légendaires (sculptures « Cléopâtre » de 1924 et « Salomé » de 1925).

Gyurjyan complète également le dessin du monument aux soldats arméniens morts durant la 1ère Guerre Mondiale jamais érigé.

France (1927 – 1948)

De nombreuses nouvelles influences  ou orientations apparaissent dans le travail de Gyurjyan au cours de cette période. Durant les 20 dernières années, le sculpteur a créé 4 « Head of the Negro » : 2 portraits d’homme et 2 de femme. Le plus intéressant d’entre eux est « La tête de femme noire avec boucles d’oreille » (1929) en terre cuite et « Head of a Negro » (1948), dernière oeuvre du sculpteur. Bien que ces œuvres soient réalisées sur modèle, elles ressemblaient davantage à une image typique qu’à une personne réelle.

Parmi les portraits de Gyurjyan, il faut prêter attention aux portraits de George Yakulov, Martiros Saryan, Garegin Hovsepyan et L. Karganov. Dans ces œuvres, Gyurjyan représente clairement le caractère national des sujets et leur tempérament. Parmi les portraits les plus réussis de Gyurjyan, celui de l’actrice Henrietta Pascal (1933), l’oeuvre « Inconnu avec bandage sur la tête » et « Portrait de l’Inconnu » (chacun de 1930).

Le détail le plus expressif des portraits de Gyurjyan sont les yeux : le sculpteur utilise plusieurs techniques (de creux et de vides pour représenter des yeux aux pupilles teintées).

Durant ces années, Gyurjyan réalise un grand nombre d’oeuvres animalières se révélant ainsi un excellent artiste animalier. Il y a ainsi des images de chiens, de chats, de singes, etc.

Dans les années 30, Gyurjyan touche à un autre genre, le nu. Il réalise ainsi six sculptures de ce genre à cette époque : « Jeunesse » (1933 granit), « Jeunesse. Pensée » (1934 basalte), « Nu accroupi – Caryatide » (1935 calcaire), « Dormant » (pierre blanche), « Jeunesse. Nu avec une fleur dans la main » (gypse), « Torse » (1939 granit). Toutes ces œuvres se ressemblent par l’absence d’idéal du corps féminin, l’image de se beauté naturelle. Une exception dans la représentation de nus masculins de Gyurjyan, un portrait du danseur et chorégraphe Sergei Lifar.

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