COUPE CALICE

cropped-img_34653.jpg    COUPE CALICE A IMITATION DE LA RENAISSANCE
CRISTAL DE ROCHE DE SECTION OVALE, AU BORD SOULIGNE D’UNE MOULURE EN OR JAUNE PONCTUEE DE PIERRES DE COULEURS SAPHIRS ET TOURMALINES ROSES ET VERTES EN FORME DE GOUTTES FACETTEES EN SERTIS CLOS. DOUBLE BAGUES EN OR JAUNE.
H: 14 cm
ATTRIBUEE A CHAUMET, 20 EME SIECLE

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LE CRISTAL DE ROCHE

Variété de quartz incolore, le cristal de roche est admiré dans tout le monde antique et médiéval pour sa grande transparence. Utilisé comme talismans dans l’Antiquité, il est privilégié pour la production de récipients, coupes, aiguières à partir Moyen-Age puis se répand comme matériau précieux dans toutes les productions de luxe. Sa transparence était associée à la lumière divine, et sa pureté physique rapprochée d’une pureté symbolique. Ainsi, les grecs considéraient l’aspect si cristallin du matériau comme produit par le froid des glaciers et par les dieux. Dans l’islam, la transparence absolue de la matière évoquait un verset du Coran sur la Lumière Divine, tandis que pour les chrétiens, le cristal traversé de lumière symbolisait l’homme illuminé par la grâce de Dieu.

Matériau très dur, extrait des régions montagneuses, il demandait une très grande dextérité et habileté de la part de l’artisan. Taillé, évidé, poli, le cristal de roche pouvait être décoré à la pointe de diamant puis mis en valeur par une monture en or sertie de pierres précieuses ou semi-précieuses.

Son emploi perdure jusqu’à la Renaissance et à l’époque baroque en Europe, puis tombe peu à peu en désuétude. En effet, la diffusion du verre au plomb – dit cristal – créé à la fin du XVIIème siècle pour imiter le quartz incolore, finit par remplacer ce dernier et devient le nouveau matériau privilégié, dans les grandes cours européennes, pour la confection de vaisselle de luxe et d’objets précieux.

Le cristal de roche, une passion de dirigeant

Depuis la Renaissance, les objets en cristal de roche sont avidement recherchés par les collectionneurs pour orner leurs cabinets de curiosité. Des Médicis à Louis XIV, en passant par les Habsbourg, sans oublier les cardinaux Richelieu et Mazarin, tous ont éxigé de posséder au moins une pièce en cristal de roche taillé par le plus célèbre atelier, celui des Miseroni. Commandés directement auprès de l’atelier ou traqués par la suite chez les marchands, Richelieu possédait 36 vases en cristal de roche et Mazarin 317 montures de gemmes. On sait également que Louis XIV et surtout son fils le Grand Dauphin ont été d’avides amateurs de cristal traquant frénétiquement les objets à travers l’Europe. Malheureusement Louis XV ne devait pas partager cette passion, peut-être parce que la mode avait changé, et se sépara en 1741 puis en 1751 d’une partie des collections royales des gemmes, en majorité achetées en ventes aux enchères par tous les grands marchands de l’époque.

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Coupe couverte, Miseroni Gasparo ( 1518-1572 ) graveur de gemme, orfèvre

CALICE

Le calice, du mot grec kulix, est un vase sacré de la liturgie chrétienne, présentant la forme d’une coupe évasée portée sur un pied élevé. Il est employé dans la célébration eucharistique pour la concécration du vin, devenant ainsi le sang du Christ. Le calice rappelle la coupe de vin de la Cène, le Saint-Calice .

Au Quebec, le mot calice est un sacre commun.

Le calice est une coupe au moins aussi profonde que large, généralement cylindrique, parfois hémisphérique, portée sur une tige plus haute que le vase et reposant sur un pied large. Au centre de la tige est généralement un renflement appelé nœud, ou parfois pomme ou encore pommeau, destiné à faciliter la prise en main.

Les calices des premiers temps du christianisme sont faits de matières courantes, bois ou argile. Ainsi, le calice de saint-Jérome est en argile blanche. Par la suite, Le calice est souvent en matière noble, or, argent ou vermeil, parfois incrusté de pierreries ou d’émaux. De nos jours, il peut être en simple métal ou même en poterie émaillée, « rappelant que le Christ s’est fait pauvre avec les pauvres ».

Il fallait les dissimuler aux regards des persécutions religieuses, soit romaines (saint Victor en Algérie cache les vases d’or), soit républicaines, qui perquisitionnaient, recherchant ces vases précieux, soit communistes au XX ème siècle.

Le calice figure sur les armoiries de la Galice, région d’Espagne.

Il est souvent représenté accompagné d’une hostie.

C’est aussi le thème littéraire (sens dérivé) du Saint-Graal: le vase contenant le sang du Seigneur accompagné de la lance de Longin.

Dans les Évangiles, l’ange de la Consolation apporte au Christ un calice, au Jardin de Gethsémani, durant son agonie. Dans les œuvres d’art, on représente aussi parfois les anges recueillant le sang du Christ sur la Croix, durant la Passion, coulant de ses plaies, dans des calices.

L’abbaye de Kremsmunster possède le calice de Tassilo depuis le VIII ème siècle.

TassilokelchSchreibmayr.

A voir uniquement sur rendez-vous.

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